454 Catalogue

Plasticien tisserand, Ilann Vogt entrecroise des lignes de textes qu'il découpe dans des livres choisis pour réaliser une matière aux allures de tissu qu'il façonne telle une sculpture. Chaque livre suscite un imaginaire et donc une méthode de tissage singulière. D'un geste simple, répété dans l'immensité des bibliothèques du monde, Ilann Vogt travaille à l'infini des manifestations de la langue.

Au détour des sentiers, l'auteur est partie à la redécouverte de l'Ille-et-Vilane. Vous croiserez les ombres de Merlin et Viviane, vous rencontrerez le dernier fabricant de dranets, vous danserez dans une ancienne prison transformée en boîte de nuit, vous visiterez la seule usine marémotrice de France sur la Rance, vous apprendrez la cuisine corsaire à Cancale et vous découvrirez une collection unique de 500 espèces de cactus. Un vrai régal pour les curieux !

Un concentré d'humour corrosif appuyé sur une érudition qui oublie le politiquement correct pour traquer les excentricités, les paradoxes, voire les travers de la société bretonne actuelle. De la bouffe au Fest-noz, des écoles bilingues aux cousins " à la mode de Bretagne " ... et du crachin à la tonne de lisier. Ce livre s'adresse à ceux qui mettent le pied pour la première fois en Bretagne comme à ceux qui croient la connaître sous prétexte qu'ils y sont nés. Et d'abord, ne manquez pas le test qui vous dira quel Breton vous êtes (si vous l'êtes) ou à quel Breton vous avez affaire (si vous ne l'êtes pas). A consommer sans modération, par petits chapitres glanés ici et là, ou, pour plus d'efficacité encore, à siffler goulûment entre deux hoquets (de rire ou d'indignation ? à vous de voir !).

Depuis 1980, tous les spectateurs de « La Chasse aux trésors » ont vu Philippe de Dieuleveult accumuler les exploits, le sourire aux lèvres. Mais qui est-il ? D'où vient-il ? Depuis toujours, il choisit l'action, affronte les dangers pour dénoncer ou soulager les misères aux quatre coins du monde. Après une jeunesse haute en couleurs où il tâte de mille petits métiers et mange de la « vache enragée », il devient reporter. Caméra au poing, il suit des équipes de « Médecins sans frontières » parmi les réfugiés de la mer de Chine et du Cambodge, les guérilleros du Kurdistan iranien ou du Honduras. Il filme la mort, la souffrance, le désespoir sans jamais douter de la vie... Il disparaît au Zaïre avec six autres membres de l'expédition Africa Raft au cours de l'été 1985. J'ai du ciel bleu dans mon passeport, les expériences, les exploits, les rêves, les passions de Philippe de Dieuleveult; le récit fascinant d'un véritable aven-turier des temps modernes.

En 1532 à l'Abbaye du Mont Saint-Michel, on présente au roi François Ier le pilote et maître de navire de Saint-Malo Jacques Cartier, qui a déjà mené à bien plusieurs voyages lointains. Le roi est séduit par le projet du marin d'une expédition tendant à gagner le pays de l'or et des épices par un passage présumé du Nord-Ouest. Le 31 octobre 1533, Jacques Cartier reçoit l'autorisation d'armer des navires pour : " voyager, découvrir et conquérir à Neuve-France ". Le 20 avril 1534, deux navires quittent Saint-Malo, ils seront de retour le 5 septembre suivant. En marin expérimenté, Cartier a prospecté les fonds, dressé des cartes indiquant les caps, les marées, les rivières et les golfes. Trois navires appareillent de Saint-Malo pour un second voyage, au cours duquel Cartier va jeter les bases d'une véritable colonisation, confirmant la prise de possession des terres du Canada au nom du roi de France. Après bien des souffrances, puisqu'une épidémie de scorbut décime les 110 hommes de l'expédition. Un miraculeux breuvage les remettra sur pied. Le troisième voyage sera fort de six navires, et de 274 personnes protégées par 40 arquebusiers et 4 canonniers. La recherche d'une précieuse cargaison se heurte aux peuplades méfiantes, voire hostiles. Après des péripéties extraordinaires, le temps viendra des désillusions. Mais l'aventure était fabuleuse, et Yves Jacob conte magistralement l'histoire passionnante de cet illustre conquérant.

Treize années de vie d'un marin sous l'Empire sont retracées en détail dans cette correspondance entre l'officier de marine Jean-Baptiste Drinot et sa mère "bien aimée". Le Malouin Yves Habert, leur descendant, nous livre ce récit.

Et pourquoi ne pas consacrer un livre au beurre, produit si quotidien qu'on en oublie parfois la noblesse ? Connaissez-vous son histoire, les étapes de sa fabrication, ses propriétés et ses multiples usages en gastronomie ? Savez-vous que le beurre est un formidable exhausteur de goût, que l'industriel l'élabore en 6 heures quand l'artisan lui laisse le temps de développer ses arômes en 72 heures ? Gourmand, joyeux et pédagogique, ce livre vous embarque sur les chemins du beurre, de la ferme à l'assiette, avec une quarantaine de recettes proposées par le chef doublement étoilé Sylvain Guillemot, de l'Auberge du Pont d'Acigné, près de Rennes. Il fallait un homme pour incarner le beurre dans toute sa vérité : qui de plus pertinent que Jean-Yves Bordier ? Cet ouvrage est donc aussi une invitation à découvrir le parcours, l'univers et le savoir-faire passionnants de ce beurrier d'exception enraciné à Saint-Malo... quelques chefs, boulangers ou pâtissiers participent à cet ouvrage en donnant leur astuces : Eric Briffard, Eric Fréchon, Jean-Luc Poujauran... Sachez que ses beurres nature et composés s'arrachent dans ses quelques boutiques et, bien au-delà de la Cité corsaire, régalent les bistrots d'excellence, les restaurants étoilés comme les tables de palaces de France et d'ailleurs. Vous reprendrez bien un peu de beurre aux algues avec vos huîtres...

Eloi Leclerc a le don de nous introduire dans l'univers intérieur des êtres. Il le fait à partir de leur blessure secrète, envisagée non seulement comme une brèche, une ouverture, mais aussi comme le lieu où une nouvelle création devient possible. Dans Sagesse d'un Pauvre, il nous avait présenté François d'Assise de cette façon. Dans Le Désert et la Rose, il nous fait connaître avec le même bonheur l'étonnante fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, la bienheureuse Jeanne Jugan. Il évoque sa longue traversée du désert. Il la suit au " pays de l'oubli " où une petite rose, ignorée de tous, oubliée elle aussi, arrête le regard de Jeanne et lui révèle le secret de la Beauté éternelle. Du coup, c'est le vaste univers qui s'ouvre de l'intérieur aux yeux de Jeanne. Tous les murs qui l'enfermaient sont tombés. Plus rien ne la sépare de la source de toute vie et de toute beauté. Coïncidant avec l'Amour créateur, elle participe à l'élan de bonté qui est à l'origine de toutes choses.

La mer, en ses rêves et ses drames, a toujours bercé l'enfance de Paul Tréguer. Très tôt, l'océan aimante le scientifique qui voit en cette immensité une richesse à étudier et à préserver. Il entre donc dans le monde des marins, en 1972, avec l'ardent désir de comprendre ce qui se joue sous la surface des océans. Il participe à ses premières campagnes en mer et vit des expériences incomparables. ªPlus que toute autre entreprise, l'aventure marine apprend sur soi et sur les hommes. °tre sur un navire est profondément impliquant sur le plan physique et relationnel. À bord, on ne peut tricher ni avec soi ni avec les autres. Embarquer, c'est accepter de se limiter à un univers clos, de vivre dans un concentré du monde, avec ses hiérarchies à respecter, ses moyens techniques ou humains à mobiliser pour atteindre l'objectif fixé et que tout le monde connaît.º Du Spitzberg aux Kerguelen, en passant par Brest, Lisbonne, Agadir, Dakar, Nouadhibou, Punta-Arenas, McMurdo en mer de Ross, Bora-Bora... Paul Tréguer a sillonné toutes les mers. Autant de lieux magiques pour des escales situées, sur le rebord du monde, à la rencontre d'hommes et de femmes ordinaires, qui questionnent notre relation aux environnements terrestre et marin et notre capacité à faire face aux nouveaux enjeux de la planète.

Ce livre est tout consacré à Quimper. Une dette envers cette ville qui a élevé Gérard Le Gouic vers la beauté et l'amour. "La Place Bouchaballe", clin d'œil à Max Jacob, est un livre de fraîcheur et d'émotion avec des portraits de poètes voisins. Des rencontres d'un jour, d'autres de toujours, une sorte de Quimper intimiste avec ce qu'il faut d'affection et de causticité pour ne pas s'en séparer. Parallèlement à ses travaux littéraires commencés il y a plus d'un demi-siècle (poèmes, nouvelles, récits, journaux intimes), Gérard Le Gouic a tenu, de 1969 à 1988, une boutique de faïences bretonnes et de souvenirs à l'enseigne Telenn Arvor, au 28 de la place Saint-Corentin à Quimper. "Je devais un livre à Quimper, écrit-il. Cette obligation m'est apparue au même titre que la reconnaissance tardive d'une dette envers ses parents, ou un professeur qui vous a nourri l'esprit plus que vous n'en aviez conscience sur le moment, ou un poète qui vous a élevé vers la beauté et l'amour."